Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/125

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plein de mélancolie ;… la solitude a pesé sur ton âme, le désert a lassé tes yeux ; un sentiment : solennel et sévère, une_ter reur étrange, ont accablé ton cœur ; tu aurois désiré trou-ver non -loin de toi la cabane d’un bûcheron ou. quelque indice d’une créature vivante ; tu aurois aperçu avec ravissement la fumée s’élever en légers flacons au-dessus du toit hospitalier ; tu aurois répondu avec joie au chant matinal du coq ou aux cris _des enfans, sous la verdure-des saules.

Quels sont les lieux dont la sauvage grandeur excite cet effroi adouci par un soupir ? Ce sont les lacs. du sombre Rannoch, la vallée de — Glencoë, ou bien encore ces — cavernes blanches d’écume des climats du nord ; où le Loch-Eribol. mugit de colère. Mais que le ménestrel aille juger si ces solitudes imposantes ne le