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Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/147

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XVIII.

Le roi Robert sauta légèrement à terre et fit trois fois retentir son cor, qui réveilla les échos de Ben-Ghoil. C’étoit là que Douglas et Delahaie serroient de près un cerf aux abois, et que Lennox excitoit la meute trop lente au gré de son impatience.

— C’est l’ennemi, s’écria Boyd_ qui accourut haletant et l’œil en feu… c’est l’ennemi ; que chacun de nous, vaillans chevaliers, laisse son arc et prenne son épée. — Non, reprit le lord James, ce n’est point là un cor anglois ; Je l’ai souvent entendu animer les combattans, les exciter à la victoire ou arrêter la déroute : Douglas, reconnois le signal de Bruce ; que chacun de nous se rende aux bords du Loch-Ranza ; ce cor est celui de notre monarque.