Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/148

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XIX.

La nouvelle se répand ; les guerriers courent au rivage en poussant les acclamations de la-fidélité. Ils se pressent autour de Bruce, lui serrent les mains et versent des larmes. Les uns étaient de vieux guerriers dont le casque cachoit les cheveuxblancs, et dont la hache étoit encore souillée chi.sang des Danois ; les autres, des enfuis dont la.faible main pouvoit à peine frapper de leurs épées pe- sautes contre le fer des boucliers. Il en étoit aussi qui portoient les cicatrices de blessures reçues dans les mal-heureuses guerres d’Albyn, au fatal combat de Falkirk et aux défaites de Teyndum et de Methven. On remarquoit le robuste Douglas, l’aimable Lennox, Kirkpatrick, le chevalier redoutable de Closeburn ; Lindsay farouche et bouillant, l’héritier de Delalaye, victim