Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/193

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emier rang. Vois ce chêne, dit-il, le temps a creusé son tronc comme une grotte obscure ; entre dans cet asile, tu t’y reposeras enveloppé dans un manteau. Je ne serai pas loin, tu peux m’en croire ; mais il ne m’est pas possible d’abandonner l’armée. Je saurai reconnoître l’arbre qui te cache, et tu me verras bientôt de retour pour te mettre hors de danger. Allons, sèche tes larmes, pauvre enfant !… dors, en paix, et réveille-toi au bonheur. — Ronald ayant caché le page dans cette étroite retraite, continua sa route et atteignit bientôt l’armée.

XXII.

Ainsi délaissé, le jeune page pleura et sanglota long-temps ; mais la fatigue l’emportant sur la douleur, il s’endormit… Les accens d’une voix rauque interrompirent son sommeil. — Oui, c’est ici, près de ce bois,