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Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/84

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III.

Tel fut le silence solennel qui succéda aux accens prophétique du prêtre en cheveux blancs. Dociles à ses ordres, les moines ont livré leur voile aux vents du sud avant qu’une seule parole ait été entendue dans le château. Bientôt des murmures qui expriment le doute et la terreur interrompent ce calme imposant. On se parle à l’oreille avec inquiétude, et l’on fixe ’un œil curieux sur le prince des Iles, qui, dans une embrasure à l’écart, _ sembloit intercéder le seigneur de Lorn, dont l’air dis-trait et les gestes pleins de courroux témoignoient le dédain et l’impatience. Lorn cesse enfin de se contenir ; il regarde Ronald d’un œil menaçant, seeoue la tête, et s’éloigne de lui av