THOMPSON. Oui, madame. (Il sort.)
LA REINE. L’on verra si quelqu’un ici a le droit d’avoir une autre volonté que la mienne, et d’abord la duchesse, dont l’amitié et les conseils continuels… commencent depuis longtemps à me fatiguer… Ah ! c’est elle !…
(Elle s’assied et serre dans son sein la lettre de Bolingbroke.)
Scène II.
LA DUCH., a remarqué ce mouvement et s’approche de la reine qui reste assise et lui tourne le dos. Oserais-je demander à Sa Majesté de ses nouvelles ?
LA REINE, sèchement. Mauvaises… je suis souffrante… indisposée…
LA DUCH. Sa Majesté aurait eu quelques contrariétés…
LA REINE, de même. Beaucoup !
LA DUCH. Vous savez donc ce qui se passe ?
LA REINE. Non vraiment…
LA DUCH. Une affaire très grave… très fâcheuse.
LA REINE. Ah ! mon Dieu !
LA DUCH. Qui excite déjà dans la ville une certaine fermentation. — Je ne serais pas étonnée qu’il y eût du bruit…
LA REINE. Mais c’est affreux… On ne peut donc pas être tranquille ? — Nous avions pour