Page:Scribe - Le Verre d'Eau ou les Effets et les Causes, 1860.djvu/54

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MASH., lui présentant son épée. Je suis à vos ordres.

BOL. Eh ! non… je n’ai pas de brevet d’officier à vous offrir… ni de repas de corps…

ABIG. Heureusement… car il vous suivrait.

BOL. Tout ce que je vous demande, c’est de ne pas vous trahir vous-même… Moi d’abord, je vous chercherai très peu, et si je vous trouve, ce sera votre faute et non la mienne.

ABIG. Jusqu’ici, grâce au ciel, on n’a encore aucun soupçon, aucun indice.

BOL. Évitez d’en faire naître : restez tranquille, restez chez vous, ne vous montrez pas.

MASH. Ce matin il faut que j’aille chez la reine.

BOL. Tant pis !…

MASH. De plus… voici une lettre qui m’ordonne justement tout le contraire de ce que vous me recommandez.

ABIG. Une lettre de qui ?

MASH. De mon protecteur inconnu ! celui sans doute à qui je dois mon nouveau grade… On vient de remettre chez moi ce billet et cette boite…

L’HUISS., paraissant à la porte des appartements de la reine. Monsieur le capitaine Masham !

MASH. La reine qui m’attend… (Remettant à Abigaïl la lettre et à Bolingbroke la boite.) Tenez… voyez… (Il sort.)