Est une femme.
Une femme !…
C’est ça, faites donc l’étonné ! comme si vous ne le saviez pas.
Non, je te jure. Comment ? malheureux, tu ne pouvais pas me le dire plus tôt.
Est-ce que je le savais ? est-ce que j’en suis sûr encore ? est-ce que je sais moi-même qui je suis ? musicien et mari sans pouvoir être l’un ni l’autre, ayant à la fois deux états sans en exercer aucun, épris de la gloire, amant de ma femme ; et en hymen comme en musique, forcé de garder l’anonyme.
Maladroit que tu es ! pourquoi d’abord ne pas te faire connaître à moi, à moi seul ?
À vous, qui menaciez de tuer le mari de Gianetta, s’il se présentait à vos yeux ?
Quelle folie ! et à quoi bon ? maintenant surtout que je suis lié, enchaîné à jamais… Apprends que Gianetta, par ruse, par adresse, ou plutôt par vertu vient de me marier à une autre.
Marié ! vous, mon prince ! vous êtes des nôtres !…