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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/330

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Scène II.

DORMEUIL, CÉCILE.
DORMEUIL.

Eh bien ! voyons, mon enfant, que veux-tu me dire ?

CÉCILE.

Ah ! mon papa, j’ai bien envie de pleurer.

DORMEUIL.

Un jour comme celui-ci ! le jour de ton mariage !

CÉCILE.

Eh bien ! mon papa, je crois que c’est à cause de cela.

DORMEUIL.

Comment, morbleu ! ce n’est pas là mon intention.


AIR : Voilà bien ces lâches mortels.

Te complaire est ma seule loi,
Tu fais mon bonheur, ma richesse ;
Je voudrais toujours voir pour toi
Chacun partager ma tendresse.
Te chérir seul n’est rien ; je veux
Qu’au plus vite l’hymen t’engage,
Pour qu’à t’aimer nous soyons deux,
Et peut-être un jour davantage.

CÉCILE.

Oh ! je sais combien vous êtes bon… Mais si cela vous est égal, tenez, je crois que j’aimerais mieux ne pas me marier.