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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/406

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Et celle-ci… Ah, mon dieu ! c’est de ce pauvre Dermont ! Un peintre dont on va saisir les meubles ; j’y cours sur-le-champ. (Allant pour jeter la dernière lettre qui lui reste dans la main.) Que vois-je ? c’est d’Élise ! (S’avançant sur le devant du théâtre, et regardant si Jolivet ne l’examine pas.) (Lisant.)

« Mon ami,

« M. Franval, mon oncle et mon tuteur, ce brave et riche négociant dont vous avez peut-être entendu parler, vient d’arriver aujourd’hui même à Paris. Enhardie par ses bontés, je lui ai tout confié : notre amour et nos espérances. J’ai vu que, quelle que fût la fortune, il aurait facilement consenti à mon mariage avec toute autre personne qu’avec un avoué : mais il a une si grande prévention contre les gens d’affaires, qu’il ne veut seulement pas en entendre parler. Cependant, ému par mes prières, il m’a promis qu’il chercherait à s’assurer par quelque épreuve, et que… » Quel est ce domestique ?


Scène VII.

Les précédens ; UN DOMESTIQUE, en livrée.
LE DOMESTIQUE.

N’est-ce pas ici que demeure M. Derville, un homme de loi ?

JOLIVET.

Le voici.

LE DOMESTIQUE, s’adressant à Derville…

Monsieur, c’est de la part de mon maître.