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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/417

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FRANVAL.

Sans contredit. Et comme c’était un honnête homme, il me laisse par son testament, afin, disait-il, de s’acquitter envers moi, un petit domaine qu’il avait en France, et qui, ayant été abandonné pendant vingt-cinq ans et plus, appartient peut-être en ce moment à une douzaine de personnes.

JOLIVET.

Eh bien ! c’est une douzaine de procès en expropriation forcée.

FRANVAL.

Et si cela doit ruiner d’honnêtes familles…

JOLIVET.

L’équité avant tout. Votre titre est réel ; il faut le faire valoir, sinon vous courez risque de voir contre vous une prescription acquise, si même elle ne l’est pas déjà.

FRANVAL.

D’accord ; mais je vous avoue cependant que si cela pouvait s’arranger…

JOLIVET.

Du tout, monsieur, du tout ; ces affaires-là ne s’arrangent pas. Douze procès en expropriation forcée !… Vous dites que votre notaire se nomme…

FRANVAL.

M. de Versac.

JOLIVET, lui donnant une plume et de l’encre.

Vous allez lui écrire un mot. Il faut envoyer chez lui chercher le titre et les pièces authentiques, et dès aujourd’hui nous commencerons. Mais tenez, voici M. Derville lui-même.