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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/419

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pris dans la conversation de votre maître-clerc, et j’en ai fait mon profit.

DERVILLE.

Oui ; vous l’avez peut-être trouvé un peu craintif, un peu timide.

FRANVAL.

Corbleu ! quelle timidité !

DERVILLE.

À cela près, c’est un garçon en qui j’ai beaucoup de confiance.

FRANVAL.

Je le crois bien ! tel clerc, tel avoué. Je vous disais donc, monsieur…

DERVILLE, lui faisant signe de s’asseoir.

Je sais de quoi il s’agit ; on vient de me l’expliquer. Puis-je vous demander d’abord qui vous a adressé à moi ?

FRANVAL, à part.

Qui ? morbleu ! (Haut.) Votre nom… votre réputation.

DERVILLE.

Monsieur, je vous remercie de cette marque d’estime. (À part, le regardant.) Allons, quoique brusque, il m’a l’air d’un brave homme, et il faut le traiter en conscience. (Haut.) je crois qu’en effet le bon droit est pour vous ; mais faut-il vous parler avec franchise ?

FRANVAL, brusquement.

Si ça se peut, pourquoi pas ?

DERVILLE.

Il paraît que vous êtes dans le commerce, que vous êtes immensément riche ?