Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/424

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LE COMTE.

Tout est possible, mais ce serait dommage. Maintenant tu me connais ; je n’ai qu’une parole, dispose de moi et de ce que je puis savoir, si cela te rend service, tant mieux ! une fois du moins cela aura servi à quelque chose.

ALCÉE.

Eh bien ! j’implore de vous une faveur bien grande, mais qui est maintenant l’objet de tous mes vœux, de tous mes désirs. Des secrets que vous a livrés la science, je n’en demande qu’un, un seul, et pour un jour seulement…

LE COMTE, prenant son lorgnon.

Que veux-tu dire ?

ALCÉE.

Ah ! vous le savez déjà vous avez lu dans ma pensée.


Air : Ce que j’éprouve en vous voyant.

Accordez-moi cette faveur,
Ce don divin que je réclame…
La puissance de voir dans l’âme,
De lire jusqu’au fond du cœur…
Jugez donc pour moi quel bonheur !
Un chagrin que mon œil pénètre
Sera bien plus vite adouci !
Et le vœu secret d’un ami,
Si je désire le connaître.
C’est pour qu’il soit plus tôt rempli (bis),
Pour qu’il soit plus vite accompli.

LE COMTE.

Y penses-tu ?