Page:Scribe - Théâtre, 15.djvu/466

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jeune homme en descend ; Un jeune homme ! quel bonheur ! Mais d’où vient-il ? car madame n’attend ni ne voit personne. C’est sans, doute ce nouveau locataire dont on parlait tout à l’heure. Est-ce qu’il voudrait déjà prendre possession ? Ma foi, tant mieux, car un jeune homme, qui est la folie et la gaîté même ça ne peut pas faire de mal. Il y a si long-temps que je n’ai vu de physionomie joyeuse, et la sienne du moins…


Scène V.

SOPHIE, M. DE BUSSIÈRES, en grand deuil, pâle,
et le mouchoir à la main.
SOPHIE.

Ah ! mon dieu ! quel air sinistre. Il est impossible qu’une figure comme celle-là annonce de bonnes nouvelles… Monsieur… Il soupire et s’arrête maintenant le voilà qui se promène ; et l’on dirait d’un enterrement qui se met en marche ; Monsieur, que demandez-vous ?

M. DE BUSSIÈRES, d’un air distrait et égaré.

Moi… rien… Vous êtes de la maison ?

SOPHIE.

Oui, monsieur.

M. DE BUSSIÈRES.

Alors… (Il a l’air de réfléchir.) Laissez-moi.

(Il se jette sur un fauteuil et cache ses yeux dans son mouchoir.)