Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MADAME DE BLANGY.
Jugez-en, monsieur, j’ai perdu tout ce que j’aimais.
M. DE BUSSIÈRES.
C’est comme moi.
MADAME DE BLANGY.
J’en étais adorée.
M. DE BUSSIÈRES.
Comme moi.
MADAME DE BLANGY.
Ma vie entière se passera à le pleurer.
M. DE BUSSIÈRES.
Eh ! bien, madame, ce sera aussi ma seule occupation.
MADAME DE BLANGY.
Je ne reviens pas de ma surprise ! Une telle rencontre ! une situation aussi exactement pareille !…
M. DE BUSSIÈRES.
Pareille ! Oh ! non, elle ne peut pas l’être. On n’a jamais vu de fatalité égale à la mienne ! perdre ce qu’on aime la veille d’un mariage !
MADAME DE BLANGY.
Le perdre une année après, est bien plus cruel encore.
M. DE BUSSIÈRES.
Vous avez beau dire, il n’y a pas de comparaison, c’est moi qui souffre le plus, madame.
MADAME DE BLANGY.
C’est moi, monsieur.
SOPHIE, à part et travaillant.
S’ils pouvaient se disputer ! cela les distrairait.