Page:Scribe - Théâtre, 15.djvu/495

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M. DE BUSSIERES, riant.

C’est charmant !

M. DE COURCELLES, confidentiellement.

Car si elle se prononce, je sais en faveur de qui…

M. DE BUSSIÈRES, avec émotion.

Ah ! vous savez ?…

M. DE COURCELLES.

Oui, mon jeune ami, quelqu’un qui a sa parole, sa promesse formelle, et elle n’y a jamais manqué.

M. DE BUSSIÈRES, troublé.

Vous connaissez cette personne ?

M. DE COURCELLES.

C’est moi.

M. DE BUSSIÈRES.

Que me dites vous là ?

M. DE COURCELLES.

Je dois l’épouser dès qu’elle sera consolée, et déjà cela va mieux ; déjà, grâce au ciel, sa douleur éternelle a des absences : témoin, tout à l’heure à ce piano où elle oubliait de s’affliger ; c’est à vous que je le dois, je le sais ; mais je voudrais vous devoir plus encore, et puisque vous avez daigné me parler d’amitié… je viens vous en demander une preuve.

M. DE BUSSIÈRES.

Monsieur…

M. DE COURCELLES.

Il n’y a que moi, auprès d’elle, qui plaide en ma faveur, et on a toujours l’air gauche quand on parle à un honnête homme, que j’ai quelques bonnes qua-