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RAMIREZ.
Votre jardin est rempli des plus belles fleurs de la contrée…
FERNAND.
Oui… Vous… Mes fleurs… Mais il y a si longtemps que je vois toujours la même chose…
PHILIPPE.
Pardi, c’est comme à dîner… toujours des oies aux olives. On finit par s’en lasser…
RAMIREZ, sévèrement.
Philippe, vous vous oubliez…
PHILIPPE, à part.
Ah bien ! aussi, si on ne peut plus parler, c’est, trop fort aussi… Il me prend des mouvemens de rage… (Il plume vite et avec humeur.)
RAMIREZ, à Fernand.
Et votre volière…
FERNAND.
Ma volière… Eh bien ! c’est ce qui me chagrine le plus…
PHILIPPE.
Est-ce qu’il vous manquerait quelque oiseau ?
FERNAND.
Au contraire… Il y en a toujours quelques-uns de plus. Ils sont petits, il est vrai ; mais enfin comment sont-ils là… car la volière est bien fermée.
PHILIPPE, tenant une plume en l’air.
Ah ! dame, s’il fait des remarques à présent !