malgré elle. Sans adieu, mon cher avocat ; vous aurez tous les papiers dont vous avez besoin, je ne les confierai à personne, et je vous les apporterai, moi-même, aujourd’hui si je le peux !
Je suis à vos ordres, Madame.
Scène II.
Ah ! je suis fou d’aimer cette jeune personne… Moi, aspirer à la main d’une fille titrée ; moi, dont la réputation a commencé d’hier ; moi, qui suis sans fortune, et plus encore sans parens, sans famille ; enfant obscur et délaissé ; à qui on n’a pas même daigné jeter un nom… Eh bien ! ce nom, je ne le devrai qu’à moi, à moi seul… Je m’en ferai un plus honorable, plus noble, peut-être, que celui qu’on m’a refusé.
Ah ! il est seul !
Timothée ! Que viens tu faire ?
Je viens… je viens t’embrasser… Je n’y tenais pas, voilà trois jours que je ne t’ai vu.
Et ton magasin ?… et le marchand chez lequel je t’ai placé ?…