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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/310

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LE PRINCE.

Si ce n’était que cela…

TSING-SING.

Ô ciel ! je comprends, une personne d’une condition inférieure… une de vos sujettes…

LE PRINCE.

Eh ! non… et tu vas me regarder comme un insensé… un extravagant… tu ne reconnaîtras plus ton ancien élève…

TSING-SING.

Au contraire… parlez…

LE PRINCE.

Eh bien ! cette beauté si séduisante… si ravissante, qui a renversé toutes mes idées…

TSING-SING.

Quelle est-elle ?

LE PRINCE.

Je n’en sais rien.

TSING-SING.

Dans quels lieux habite-t-elle ?

LE PRINCE.

Je l’ignore !…

TSING-SING.

Et où donc alors l’avez-vous vue ?

LE PRINCE.

En songe !

AIR.

Le sommeil fermait ma paupière
La nuit environnait mes yeux ;
Soudain un rayon de lumière
M’éblouit et m’ouvre les cieux.

Je vois sur un nuage
Et de pourpre et d’azur
Une céleste image
Au regard doux et pur !