Page:Scribe - Théâtre, 3.djvu/30

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CALICOT.

Ah çà ! et moi, belle dame ?

LA FOLIE.

En voyant vos moustaches, je voulais d’abord vous confier la garde de nos jardins, et vous offrir la place de Mars.

CALICOT.

Oui, Mars, ça m’aurait assez convenu ; ça me rapprochait de Vénus.

LA FOLIE.

Mais depuis que vous vous êtes fait connaître, j’ai changé d’idée. N’avez-vous pas vu en entrant ces élégantes arcades, dont les riches magasins, quand ils seront faits, vont rivaliser avec ceux de la rue Vivienne ?

L’HERMITE.

J’entends ; on vous propose la place de Mercure.

CALICOT.

Ah ! Mercure ; n’est-ce pas le dieu du commerce, celui qui porte un caducée à la main et des ailes aux talons ? Je les mettrai à la place de mes éperons. Ma foi, va pour les dieux de nouvelle fabrique.

LA FOLIE.

De mon autorité privée, je vous donne l’apothéose !