Page:Scribe - Théâtre, 6.djvu/277

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DIKSON.
Chez les montagnards écossais
L’hospitalité se donne
Elle ne se vend jamais.
Votre état ?
GEORGES.
Votre état ? J’ai servi dès ma plus tendre enfance,
Et je suis officier du roi.
DIKSON.
Ce titre-là suffit, je pense ;
Soyez le bien-venu chez moi.
(Tout le monde s’empresse autour de lui ; on le débarrasse de ses armes et de son bagage, pendant la ritournelle de l’air suivant.)
GEORGES.
Air :
Ah ! quel plaisir d’être soldat !
On sert, par sa vaillance,
Et son prince et l’état ;
Et gaîment on s’élance
De l’amour au combat.
Ah ! quel plaisir d’être soldat !
Sitôt que la trompette sonne,
Sitôt qu’on entend les tambours,
Il court dans les champs de Bellone,
En riant, exposer ses jours.
Écoutez ces cris de victoire ;
De la gaîté c’est le signal :
« Amis, buvons à notre gloire ;
« Buvons à notre général ! »
Ah ! quel plaisir d’être soldat, etc.
Quand la paix, prix de son courage,
Le ramène dans son village,
Pour lui quel spectacle nouveau !
Chacun et l’entoure et l’embrasse :
« C’est lui, c’est l’honneur du hameau !