Cette page a été validée par deux contributeurs.
ANNA.
Dikson, Dikson, est-ce toi ?
GEORGES.
Non, ce n’est pas lui ; mais je viens à sa place.
ANNA.
Ô ciel ! et qui donc êtes-vous ?
GEORGES.
Habile magicienne, comment ne sais-tu pas mon nom ?
ANNA.
Ô ciel ! quelle est cette voix ?
GEORGES.
Faut-il te dire qu’on m’appelle Georges Brown ?
ANNA.
Georges dans ces lieux ! n’est-ce point un songe ? (Faisant un pas vers lui.) Ah ! si j’osais… (S’arrêtant.) Non, je ne dois pas même pour lui… oublier mon serment.
GEORGES, écoutant.
Eh bien ! elle se tait… hein !
ANNA.
Tu as bien fait de ne pas me tromper, car moi qui sais tout, crois-tu que je ne connaisse pas Georges Brown, sous-lieutenant au service d’Angleterre ?
GEORGES.
Je ne reviens pas de ma surprise !
ANNA.
Dans le Hanovre, à la bataille d’Hastembek, tu t’es distingué, tu fus blessé près de ton colonel.
GEORGES.
Ô ciel !