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Page:Scribe - Théâtre, 7.djvu/131

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ÉDOUARD.

Si vraiment, tous les jours ; une maison charmante, une femme fort aimable ; l’autre jour encore, j’ai fait une chanson pour elle, dont je devais, aujourd’hui même, lui porter la musique.

ROSE, à Lucie.

Ah, mon dieu ! j’ai bien peur ; Lolive, qui est à son service, me l’aurait dit.

ÉDOUARD.

Ce bon M. de Saint-Marcel, il m’a servi chaudement, il avait pour moi mille bontés ; et la preuve, c’est que j’ai dans ce moment-ci deux ou trois places à ma disposition ; on m’offre la recette de Strasbourg, celle de Marseille…

FRANVAL.

Je préfère cette dernière, et je suis d’avis qu’aujourd’hui même nous allions…

ÉDOUARD.

À peine arrivé, vous occuper déjà d’affaires ; songeons un peu aux plaisirs de la capitale, j’en veux faire les honneurs à ma jolie cousine. Il y a une pièce nouvelle aux Français, j’ai fait retenir une loge ; ensuite, il y a bal masqué.

FRANVAL.

Oh ! d’abord, le bal de l’Opéra, nous n’irons pas, nous n’avons ni masques ni dominos.

ÉDOUARD.

Et Babin, le costumier qui demeure là en face sur le palier. Est-ce qu’on est jamais embarrassé à Paris, au centre de la civilisation et de la rue de Richelieu ?