Page:Scudéry - Artamène ou le Grand Cyrus, première partie, 1654.djvu/260

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qu’on luy presentoit ; & l’execution de la chose, fut remise à huit jours de là. Les conditions de se Traité furent,

Que ces deux Princes retireroient leurs Armées, au de là de chacune de ces Villes, qui estoient le sujet de la guerre. Que le Combat se ferait dans cette grande Plaine, où les Armées estoient presentement retranchées ; & aux extremitez de laquelle, sont les deux Villes, qui estoient en contestation.

Que chaque Prince choisiroit à sa volonté, ceux qui devroient combattre pour ses interests ; sans considerer le rang ny la qualité : & que la seule valeur suffiroit, pour estre reçeu en ce Combat.

Que partant en mesme temps des deux Villes, les Combattans de part & d’autre se trouveroient au milieu de la Plaine où se feroit leur Combat.

Que ceux qui combatroient seroient à pied, & n’auroient pour armes que deux javelots avec leur espées : & qu’ils ne porteroient ny arcs ny fléches.

Que les deux Rois ennemis, attendroient l’evenement du Combat ; chacun à la teste de leur Armée ; prés de la Ville où elle camperoit : sans s’en informer par nulle autre voye, que par le retour des Vainqueurs ; & par l’advis que le Victorieux en envoyeroit donner à l’autre : n’estant pas permis aux Vaincus de revenir, ny mesme de demander la vie à leur ennemis, ny à pas un des deux Paris d’envoyer aucun pendant l’action aux nouvelles pour éviter superoberie.