Page:Scupoli - Le Combat spirituel, traduction Brignon, 1703.djvu/57

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la maniere, & dans le tems qu’il plaira à Dieu, toujours soumis aux ordres de la Providence, toujours tranquille & content, quelque succès qu’ayent ses desseins ; parce qu’il ne veut qu’une seule chose, qui est l’accomplissement de la bonté divine.

Que chacun donc se recuëille en lui-même, songe à rapporter toutes ses actions à une fin si excellente & si noble. Et si quelquefois dans la disposition intérieure où il est, il se sent porté à faire de bonnes œuvres pour se garantir par-là des peines de l’enfer, ou pour mériter le bonheur du Ciel, il peut encore le proposer pour derniere fin d’obéir à Dieu, qui veut qu’on gagne le Ciel, & qu’on évite l’enfer. On ne sçauroit croire combien est grande la vertu de ce motif, puisque la moindre action, quelque basse qu’elle soit, étant faite simplement pour Dieu, vaut mieux de beaucoup que plusieurs autres, quoique fort bonnes, & d’un grand mérite qui se font dans une autre vûë. C’est