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Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/89

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sans amener des conflits inextricables et sans empirer la situation.


IV


Enfin ce minimum de justice dont nous avons un besoin rigoureux pour subsister, les individus ne l’obtiendront jamais par leurs efforts isolés. Dans cet état supposé qu’on a désigné sous le nom d’état de nature, chacun aurait toujours tout à craindre de son voisin, et comme l’art de la défense consiste à prévoir le danger, il n’est pas besoin de faire les hommes pires qu’ils ne sont pour comprendre que l’insécurité générale y serait la guerre de tous contre tous. Ce qui nous préserve d’une condition aussi misérable, c’est que chacun sait pertinemment que s’il s’écarte des chemins tracés par la loi, la loi l’atteindra et le punira selon toute vraisemblance. Nous ne pouvons donc pas nous contenter de cette législation