Page:Secrétan – Les Droits de l’humanité, 1912.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

intérieure que nous trouvons écrite aujourd’hui dans notre conscience et dont nous n’avons pas d’ailleurs à rechercher ici l’origine. Il nous faut des lois communes à tous, des lois promulguées et dont l’observation soit imposée par une force supérieure, c’est-à-dire par des chefs auxquels le peuple ait promis d’obéir, auxquels il obéisse effectivement en considération du profit qu’il y trouve, et qui aient le plus grand intérêt eux-mêmes à faire régner l’ordre dans la société, pour y conserver l’autorité, les honneurs et les avantages matériels attachés à leur fonction. Quelle que soit l’origine historique des gouvernements, laquelle varie beaucoup d’un pays à l’autre, ils ne sont conservés et ne subsistent qu’en raison du service indispensable qu’ils rendent par la sécurité relative qu’ils procurent aux particuliers. Aussi n’imagine-t-on pas qu’il fût possible de s’en passer, et quand le gouvernement vient à