Page:Sedaine - Théâtre.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

neur ! tu ne pouvais avoir pris naissance que dans les temps les plus barbares ; tu ne pouvais subsister qu’au milieu d’une nation vaine et pleine d’elle-même, qu’au milieu d’un peuple dont chaque particulier compte sa personne pour tout, et sa patrie et sa famille pour rien. Et vous, lois sages, mais insuffisantes, vous avez désiré mettre un frein à l’honneur ; vous avez ennobli l’échafaud ; votre sévérité n’a servi qu’à froisser le cœur d’un honnête homme entre l’infamie et le supplice. Ah ! mon fils !



Scène XIII


M. VANDERK PÈRE, ANTOINE.
Antoine.

Vous l’avez laissé partir !

M. Vanderk père.

Que rien ne transpire ici ?

Antoine.

Il est déjà jour chez madame, et s’il allait monter chez elle !…

M. Vanderk père.

Il est parti… Viens, suis-moi, je vais m’habiller.