Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
COUPLETS.
ANTONIO.
- La danse n’est pas ce que j’aime,
- Mais c’est la fille à Nicolas ;
- Lorsque je la tiens par le bras,
- Alors, mon plaisir est extrême,
- Je la presse contre moi-même ;
- Et puis nous nous parlons tout bas.
- Que je vous plains ! Vous ne la verrez pas.
BLONDEL.
C’est vrai, mon fils, je suis bien à plaindre.
ANTONIO.
- Elle a quinze ans, moi j’en ai seize ;
- Ah ! Si la mère Nicolas
- N’était pas toujours sur nos pas…
- Eh bien, quoique cela déplaise,
- Auprès d’elle je suis bien aise,
- Et puis nous nous parlons tout bas.
- Que je vous plains ! Vous ne la verrez pas.
BLONDEL.
Continue, je crois la voir.
ANTONIO.
Vous la voyez ? Ah ! Vous êtes aveugle.
- Qu’elle est gentille, ma bergère,
- Quand elle court dans le vallon !
- Oh ! c’est vraiment un papillon !
- Ses pieds ne touchent pas à terre ;
- Je l’attrape, quoique légère ;
- Et puis nous nous parlons tout bas, etc.
BLONDEL.
Va, mon fils, va toujours voir si je pourrai trouver où passer cette nuit.