exactement : c’était une « fabrique » ou une « factorerie ». Il en ignorait l’usage. Peut-être on y écrasait le bambou sucré afin d’en avoir le jus, ou bien l’on séchait les fibres de coton, pour les mêler, les tisser, comme enseignaient les Missionnaires…
Aüté rit avec impertinence et ne cessa point de récriminer : il montrait, dévastées par les crabes de haári, des plantations autrefois serrées et florissantes, mais qu’on abandonnait parce que trop éloignées des faré-de-prières, et parce que leur soin détournait de la ferveur. Il ricanait aussi, à la vue de femmes rencontrées, couvertes d’étoffes sales : — « Comme si mieux ne vaut pas », répliquait encore le diacre, « un vêtement piritané décent et digne, même souillé de terre, plutôt qu’une impudique vêture païenne ! » Le jeune homme, enfin, comptait le nombre des coupables marqués au front, et qui piétinaient — justement — la route longue et chaude. Il déplorait la montagne vide, les images des Tii en pièces. Et il répandit ses regrets : tout était mort du Tahiti des autrefois — qu’il n’avait jamais connu, à dire vrai, mais seulement rêvé, à travers les premiers récits… — Enfin, il se montra si impie et si mauvais chrétien que Iakoba lui imposa silence : il réclamait ? il se lamentait ? Mais c’est à bien juste titre que le Seigneur lui refusait Ses dons et Sa lumière. Qu’avait-il fait pour la gloire de Son nom ? Que le jeune étranger se hâte d’imiter les disciples excellents du dieu, et d’abord en changeant de paroles. Alors il senti-