comprit cependant que ce jour consacré au « seigneur » se nommait « sabbat ». Haamanihi approuva avec adresse. « Bien ! bien ! le sabbat est tapu. Il est bon aux prêtres de lancer des tapu nombreux. Il est bon d’en surveiller la tenue. Tu es donc prêtre, toi ? » Non. Le chef étranger n’était pas un prêtre, ni aucun de ses compagnons ; seulement un envoyé du seigneur, lequel, affirma-t-il, ne réclamait point de prêtres.
Térii n’eût rien imaginé de pareil.
— « Ensuite, Haamanihi s’efforça d’obtenir un mousquet. Le chef blême refusa, bien que l’autre promît : « Je te protégerai contre tes ennemis sur le rivage. Je tuerai tous ceux qui ne serviront pas les dieux que tu as apportés. » Puis : « As-tu des femmes ? Il savait que plusieurs des étrangers possédaient une épouse ; mais une seule. Il cria sur ses pirogues. Six filles, toutes rieuses et nues, l’entourèrent. « Choisis ! » Le chef hésitait. « Prends-les toutes. Il est juste qu’un chef possède au moins six épouses. »
» L’étranger ne s’empressait point d’accepter. On le voyait interdit comme ces mâles auxquels un vénéfice a rendu l’enlacement inutile. Les femmes présentées s’enfuirent, devant l’insulte, avec beaucoup de rancœur. Elles entourèrent des gens de moindre importance qui les négligeaient aussi. L’une, enfin, s’irrita contre ces hommes indifférents aux belles coutumes. Elle se dépouilla et dansa le ori moqueur : Alué ! le tané est sourd…