« — Tino a disparu ! Tino s’est changé en pierre sous la grotte Mara ! Térii, que feras-tu dans la terre Papara ? Prends courage ! nous irons avec toi dans la nuit. Nous soutiendrons tes forces avec des chants et des rites ! Quand tu seras mort, ou bien transfiguré, alors on dira ton nom dans les récits répétés. » D’avance, ils composaient sur un mode glorieux, le péhé pour les funérailles :
« Tino s’est changé en pierre, mais Térii à Papara a mieux fait encore ! »
Une femme s’approcha : — « J’étais privé d’enfants. J’ai dormi près du faré de celui-là : je serai mère ! » Une autre : — « Mes entrailles étaient mêlées dans mon corps, et Térii, en me pressant le ventre, m’a guérie ! »
Térii s’étonnait lui-même de ces pouvoirs nouveaux. Une troupe de suppliants l’entoura. — « Mes yeux se couvrent — Mes os me font mal — Dis les signes qui défendent contre les atua-requins ! » Tous ils se tournaient vers lui, se pendaient à ses gestes, à ses lèvres efficaces, à toute sa personne guérisseuse. On lui amena une fille de Taïarapu que de jeunes hommes avaient emportée dans la brousse. Elle demeurait percluse depuis l’effroi de ces enlacements brutaux. Ses yeux imploraient. Térii, comme faisaient les maîtres, palpa les jambes fléchies, en agitant ses lèvres au hasard : d’un bond