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Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/127

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Mais sautez, de la vue, la falaise. Tombez au milieu de la plaine, à l’acculée de l’arche de ce pont élégant, circulaire, parfaitement symétrique de son reflet dans le canal.

Et il se fait dans l’air, dans l’eau, dans l’espace, à l’image de ce pont, un trou circulaire, à la fois un répit et la jonction dedans le ciel. (Ce qui montre que, malgré toute hâte, il ne faut pas se précipiter en tumulte vers Lui.) Quel que soit l’empressement, les Tributs devront ici s’alentir, s’espacer, s’ordonner, s’élever tour à tour sur le gros dos de ce chemin convexe, décrire un arc, toucher le Ciel et venir enfin déboucher…

(Déroulez, déroulez vite jusqu’au bout…)