Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dans un peu d’ivresse, en regardant et en méditant. Savez-vous ce qu’il observait ? Un spectacle évidemment, puisqu’il était Maître, et Peintre. Les commentateurs ont traduit : « Qu’il cherchait le lien de lumière unissant enfin à jamais joie et vie, vie et joie, » et ils se sont moqués comme d’un ivrogne et d’un fou.

Et pourtant, cette vision enivrée, ce regard pénétrant, cette clairvoyance peut tenir lieu pour quelques-uns, — dont vous êtes ? — de toute la raison du monde, et du dieu.

Je vous convie donc à voir seulement. Je vous prie de tout oublier à l’entour ; de ne rien espérer d’autre ; de ne regretter rien de plus.

J’entends. Il ne vous suffit pas de la seule contemplation. Mais l’aventure, n’est-ce pas, l’acte dans la joie aussi ! Rassurez-vous :