pattes rouges et fines : ce sont des flèches bien chevauchées : chacune emporte un de ces vieillards au front bossu, aux joues roses sur une barbe de craie, aux robes onduleuses déferlant dans le sillage ; et chaque vieux et sa monture ne font qu’un : lui, volant par ses ailes ; elle, conduite d’un trait de sa pensée. D’un îlot à l’autre îlot des nues, ils viennent se poser sur la terrasse blanche, losangique, portée par la colonnade que l’on aperçoit maintenant.
Et tout en bas, ici-bas, reconnaissez la mer liquide, figurée dans son clapotis par ces ondulations minces. C’est d’elle, base de la terre, que monte vers le Ciel ce vertige. N’est-ce pas que le « point de vue » est immensément haut ? En plein Ciel ! Ceci est peint, non pas à l’usage de mortels priant et suppliant, ceci n’est pas une ascension ni une intercession. Ceci n’est habité que de Génies dépouillés de leur chrysalide humaine. Une Peinture céleste. Si vous la parcourez ainsi commodément de vos yeux, c’est par la magie du