rétréci. Enfin, nous débouchons au plein nord du Palais.
C’est un point qui m’est familier, mais vraiment par un tout autre accès : les grandes avenues carrossables ! Saurais-je m’y reconnaître ? Voilà bien la « Montagne de Charbon » : nous allons passer entre elle et tous les corps de bâtiments du Palais proprement dit.
Mon Professeur désigne le tertre couronné de cinq kiosques, — le point culminant, — et déclare :
— C’est ridicule ! tous les Européens l’appellent « Montagne de charbon ».
— Eh bien ?
— Eh bien, c’est ridicule. Le vrai nom, c’est « Montagne de la Contemplation ».
Je jauge une bonne fois le mamelon, — peut-être artificiel, — couronné des cinq kiosques, fort élégants, et qui accrochent là-haut quelques jeux de soleil attardé…
Et je dis avec regret :
— Évidemment. On doit pouvoir contempler de là-haut toute la ville tartare, — même la ville chinoise… et, quant au Palais, y plonger comme si…
— Non, coupe nettement mon Professeur. Le toit du Kien-tsi-tien est gênant.
Je le regarde. Il n’a pas changé. Et pourtant il sait qu’il y a dans le Palais un Kien-tsi-tien, dont le toit, vu de là-haut, empiète sur l’horizon du sud ? Alors…