Page:Segard - Le Mirage perpétuel, 1903.djvu/115

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Statuette d’or blond, petit corps électrique,
Merveilleux instrument de peine et de plaisir,
Corde sonore sous l’archet de mon désir,
Je t’aime d’un amour étrange et frénétique.

Comme si j’avais bu des philtres redoutés
Quand j’aspire en tremblant ta chevelure blonde
La douceur de ta peau dissout en moi des mondes
Et nous sommes déjà l’un par l’autre hantés.