Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/146

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Grand’mère, embrasse Armand. La Grèce est au midi de l’Europe ; et la Macédoine est au nord de la Grèce.

Armand. Qu’est-ce que c’est : au midi et au nord ?

Grand’mère. Dans les cartes de géographie, le midi est en bas, et le nord est en haut.

Ainsi, saint Paul vit un habitant de la Macédoine devant lui, qui le priait, disant : « Passe en Macédoine, pour nous secourir. » Aussitôt que saint Paul eut vu cette vision, il chercha à partir avec saint Luc pour la Macédoine, étant bien sûr que le Seigneur les y appelait, pour prêcher et pour convertir ce peuple.

Ils s’embarquèrent donc et ils arrivèrent en trois jours à Philippe, qui est la première ville de cette partie de la Macédoine. Ils s’y arrêtèrent quelques jours.

Le jour du sabbat, ils sortirent hors de la ville près d’un fleuve où se faisait la prière, et s’arrêtant là, ils parlèrent aux femmes qui s’y étaient assemblées.

Il y avait une femme nommée Lydia, marchande de pourpre dans la ville voisine ; quoique païenne, elle servait Dieu comme le bon centurion Corneille. Le Seigneur ouvrit son cœur aux paroles de saint Paul, pour la récompenser de ses bons sentiments.

Jeanne. Qu’est-ce que c’est : marchande de pourpre ?

Grand’mère. Le pourpre était une très-belle couleur rouge très-rare et très-chère.

Les Apôtres baptisèrent Lydia avec toute sa famille. Elle les priait, disant : « Si vous m’avez jugée digne d’être des vôtres, entrez dans ma maison et demeurez-y. » Et elle les força à y entrer.