Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/194

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Mais ce jour-là, des Juifs d’Asie-Mineure, ayant reconnu saint Paul dans le Temple, soulevèrent tout le peuple contre lui, en s’écriant : « Au secours, Israélites ! Voici cet homme qui enseigne partout contre notre nation, contre la loi de Moïse et contre Dieu ; il a profané le. Temple en introduisant des infidèles dans le lieu saint. »

Jeanne. Ces méchants hommes mentaient, n’est-ce pas, Grand’mère ?

Grand’mère. Ils ne mentaient pas tout à fait, ils se trompaient ; car ils avaient vu avec Paul, dans la ville, Trophime d’Éphèse, qui était Grec ; et voyant saint Paul dans le Temple, ils crurent sans doute que Trophime l’y avait accompagné.

Aussitôt, toute la ville fut en révolution ; le peuple accourut en foule. On se saisit de Paul, on l’emmena hors du Temple, dont on ferma les portes ; et comme ils se disposaient à lapider le saint Apôtre, le tribun de la cohorte romaine…

Louis. Qu’est-ce que c’est que le tribun et la cohorte ?

Grand’mère. Le tribun était le chef des soldats romains qui gardaient la ville ; la cohorte était le régiment ou le bataillon de soldats commandés par le tribun.

Le tribun, ayant appris que la ville était dans le trouble et la confusion, prit avec lui des soldats et des centurions, et courut du côté où était l’émeute. Quand les Juifs aperçurent le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper saint Paul. Alors, le tribun s’approchant, se saisit de lui ; et, l’ayant fait lier avec des chaînes, il demanda qui était cet homme et ce qu’il avait fait.

Jacques. Ce tribun est bien injuste ; pourquoi a-t-il fait