Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/22

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moments que le Père a réservés pour sa puissance. Mais vous recevrez la vertu (c’est-à-dire la force) de l’Esprit-Saint qui viendra en vous, et vous serez mes témoins en Jérusalem, dans toute la Judée, et en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.

En parlant ainsi, Notre-Seigneur étendit les mains sur eux, et pendant qu’il les bénissait, les disciples le virent s’élever vers le Ciel, et une nuée l’enveloppa et le cacha à leurs regards.

Jeanne. Comme ils ont dû Être tristes en voyant Notre-Seigneur disparaître à leurs yeux !

Valentine. Et sans pouvoir l’arrêter ni le rejoindre !

Grand’mère. Certainement qu’ils ont eu beaucoup de peine de leur séparation extérieure avec leur bon Maître, mais ils en ont eu encore plus de joie, parce qu’ils avaient un grand amour pour Notre-Seigneur et qu’ils étaient heureux de sa gloire. Et puis ils avaient déjà assez de foi pour comprendre que la mission de Notre-Seigneur, comme homme, était finie et que c’était à eux qu’il confiait le soin de le faire connaître dans le monde entier.

Henriette. Pourquoi, Grand’mère, dites-vous qu’ils avaient déjà assez de foi ? Est-ce qu’ils en ont eu davantage plus tard ?

Grand’mère. Oui, sûrement. Quand le Saint-Esprit est descendu sur eux, ils ont reçu le don d’une foi parfaite et de la science des choses de Dieu ; ils ont tout compris et tout cru.

Louis. Pourquoi le bon Dieu leur a-t-il donné tout cela et pas à nous ? Je trouve que ce n’est pas juste.

Grand’mère. Cher petit, le bon Dieu, dont la justice égale la bonté, ne peut jamais rien faire que de très-juste. Il ne doit rien à personne ; et s’il donne plus aux uns qu’aux autres, per-