Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/226

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« Jeune homme, Lève-toi ; c’est moi qui te le dis ; Notre-Seigneur Jésus-Christ te rend la vie. »

Aussitôt le jeune homme se leva, parla, marcha, en présence de tous les assistants. Puis saint Pierre le rendit à sa mère. On demanda alors à Pierre de lui conserver la vie, puisqu’il la lui avait rendue. Pierre répondit :

« Que le Seigneur Jésus-Christ, dont je ne suis que le serviteur, le conserve ! » — Puis se tournant vers la mère : « Sois sans inquiétude pour ton fils, ô mère ! Ne crains pas ; il a un gardien qui le conservera. »

Le peuple plein de joie et d’admiration voulut aller lapider Simon le Magicien. Mais Pierre leur dit : « Il est assez puni d’avoir été forcé de reconnaître devant tous, qu’il n’est qu’un imposteur et que son pouvoir lui vient du démon. Qu’il vive donc et qu’il voie croître, malgré sa colère et ses efforts, le règne du Christ ! »

Jeanne. C’est bien bon et bien généreux à saint Pierre !

Grand’mère. Un vrai Chrétien est toujours bon ; il imite en cela Notre-Seigneur, qui met la charité au premier rang de toutes les vertus.

Simon souffrit beaucoup dans son orgueil, quand il se vit vaincu par saint Pierre, dont la gloire le torturait. Il se retira pour évoquer de nouveau le démon, et lui demander une plus grande puissance qui pût écraser celle de saint Pierre.

Henri. Comment ! il venait de voir saint Pierre ressusciter un mort et il ne croyait pas ?

Grand’mère. Cher enfant, la foi ne vient pas par les yeux. Pour croire, nous l’avons déjà dit, il ne suffit pas d’être témoin de miracles, il faut en outre avoir un cœur bien dis-