culeuse protection de Dieu ; les païens et l’Empereur lui-même en furent tellement effrayés qu’ils n’osèrent plus toucher à l’Apôtre saint Jean.
Domitien commanda qu’il fut envoyé en exil dans l’île de Pathmos.
Louis, Où est cette île, Grand’mère ?
Grand’mère. Dans l’Archipel, cher enfant, pas loin des côtes de l’Asie-Mineure.
C’est dans l’île de Pathmos que Saint Jean écrivit son beau livre de l’Apocalypse.
Louis. Qu’est-ce que c’est que cette Pocalypse ? De quoi parle-t-elle ?
Pierre. On ne dit pas Pocalypse, mais Apocalypse.
Grand’mère. Le mot Apocalypse veut dire Révélation. C’est une grande prophétie de la seconde venue dans ce monde de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la fin du monde. De plus, c’est un livre plein de mystères.
Henriette. Oh ! je voudrais bien le lire, Grand’mère.
Grand’mère. Tu n’y comprendrais rien, chère enfant ; cette partie de l’Écriture-Sainte n’est pas faite pour être lue par des enfants.
Saint Jean convertit, dit-on, presque tous les habitants de Pathmos. Il demeura avec eux jusqu’à la mort de Domitien. L’Empereur Nerva, qui n’était pas méchant, rappela les Chrétiens exilés et défendit qu’on les tourmentât.
Saint Jean voulut quitter Pathmos, mais les habitants lui ayant demandé d’écrire tout ce qu’il leur avait enseigné, le saint. Apôtre dicta son Évangile à saint Prochore, un des sept diacres qui l’avaient suivi dans son exil.