Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/289

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le culte d’aucun dieu, mais j’ai seulement démontré l’imposture des démons. Je n’ai point perverti le Roi Polinius ; je lui ai montré le chemin de la vie éternelle, hors duquel personne ne peut être sauvé. »

Quand il eut fini de parler, une idole tomba par terre et se brisa en mille pièces.

Astyage, furieux de la perte de son idole et des paroles de saint Barthélemy, le fit fouetter rudement. Ensuite, par une barbarie qui surpasse tout ce que nous avons vu jusqu’ici, il le fit écorcher vif depuis le haut de la tête jusqu’à la plante des pieds ; de sorte que n’ayant plus de peau, le Saint n’était qu’une masse de chair sanglante percée de place en place par les os.

Valentine. Ah ! Quelle horreur !

Camille. Quelle abominable cruauté ! Comment des hommes peuvent-ils commettre de semblables atrocités !

Élisabeth. Pauvre saint Barthélemy ! Quel affreux martyre il a souffert !

Jacques. Comment le bon Dieu a-t-il pu supporter une si atroce méchanceté sans hacher ces monstres en mille millions de morceaux ?

Louis. Quels scélérats que ces gens-là !

Madeleine. Aussi je crois qu’ils sont bien sévèrement punis.

Grand’mère. Tu ne te trompes pas, et Jacques va être content. Aussitôt après l’exécution, les démons se saisirent d’Astyage et des prêtres complices de ce crime abominable. Ils les tourmentèrent pendant trente jours de la façon la plus cruelle ; après quoi ils les étranglèrent, pour continuer à les tourmenter dans les enfers pendant toute l’éternité.