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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/65

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« À présent, je vais descendre en ce lieu. Ils sont tous de la même race, ils parlent tous la même langue ; je vais leur donner des langages différents pour qu’ils ne s’entendent plus, et qu’ils ne puissent pas continuer leur travail. Je confondrai ainsi leur orgueil, et je les obligerai à reconnaître leur impuissance et ma grandeur. »

Au même instant, ces hommes se mirent à parler chacun une langue différente, de sorte qu’ils ne se comprenaient plus.

Petit-Louis. Quelles langues parlaient-ils ?

Grand’mère. Ils parlaient des langues différentes que nous ne connaissons même pas, et qui ont formé depuis toutes les langues qu’on parle dans le monde.

Quand tous ces hommes virent qu’ils ne pouvaient plus continuer leur travail, puisqu’ils ne se comprenaient pas, ils furent obligés de se séparer, et ils se dispersèrent dans toutes les parties de la terre.

Louis. Je m’étonne qu’ils aient pu aller si loin, par exemple en Amérique, au nord de l’Europe, en Chine, au midi de l’Afrique, en Espagne, etc.

Grand’mère. Tous ces pays ne se peuplèrent pas par cette première dispersion des hommes ; c’est petit à petit, à mesure qu’ils se trouvaient trop resserrés, qu’ils allaient plus loin, toujours plus loin, pour être plus à l’aise.

Henriette. Mais, Grand’mère, une chose qui est impossible à comprendre, c’est comment on trouve des habitants dans les îles de l’Océan, puisqu’il n’y avait que Noé et ses fils pour peupler la terre ; ils n’avaient pas de vaisseaux comme maintenant ; et comment auraient-ils pu arriver jusque dans l’île de la Nouvelle-Hollande, qui est si loin, dans l’île d’Islande, et dans toutes les îles qu’on a découvertes depuis des siècles ?

Grand’mère. Chère petite, ces îles habitées s’expliquent de deux manières. D’abord, par les tremblements de terre et autres grands