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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/150

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Thomas.

C’est déjà fait, m’sieur ; il l’a emmené.

M. Frölichein, de même.

Emmené ! et fous l’afez laissé aller ! bauvre impécile ! Et fous n’allez pas le rafoir ! Ne fa-d-il bas refenir ?

Thomas.

Non, m’sieur. Il y est entré tout à fait. Le premier commis est venu chercher ses effets.

M. Frölichein, en colère.

Miséraple ! Bourguoi fous ne m’afez bas adendu ? Ché fous aurai tonné blus que ce foleur, ce pricand. Et bourguoi fous me faites bertre mon temps à fous brier ?

Thomas.

Laissez-moi donc tranquille, monsieur l’Allemand. Est-ce moi qui vous ai appelé ? Vous m’avez assez ennuyé de vos visites que je ne vous demandais pas. Je vous ai toujours refusé Gaspard. Est-ce ma faute si vous avez fait le câlin pour l’avoir ? Bien le bonjour, m’sieur, j’ai à faire.

M. Frölichein.

Crossier baysan, fa ! Ché ne feux bas de don Gaspard, gand même tu me temanterais à chenoux de le brendre. Ché le laisse bourrir gé don voleur, ton pantit.

Thomas.

Eh ! m’sieur, laissez-moi tranquille et allez vous promener. Est-ce que je vous demande quelque chose pour Gaspard ? Je me moque pas mal de