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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/218

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Le notaire.

Mais écoutez-moi ; vous verrez…

Thomas.

Je n’ai plus rien à voir ; je ne veux rien voir.

Le notaire.

Mais Gaspard vous envoie…

Thomas.

Gaspard est un gueux, un voleur comme son maître. Je ne veux pas entendre parler de lui.

Le notaier.

Mais c’est pour vous garantir…

Thomas.

Je ne veux pas de sa garantie. Aidé de son gredin de Féréor, il peut me voler les cent trente mille francs qu’il m’a laissés, mais dites-leur que Gaspard n’aura rien de mon héritage : je donnerai tout à Lucas, tout, ferme, argent, meubles, tout.

Le notaire.

Puisque Gaspard veut…

Thomas.

Je ne m’occupe pas de ce qu’il veut, ni de ce que veut son maître, ni de ce que vous voulez, vous qui êtes leur conseil et leur ami.

Le notaire.

Ah çà ! père Thomas, vous m’ennuyez à la fin…

Thomas.

Ah ! je t’ennuie, voleur, brigand. Attends, je vais te donner bien plus d’ennui avec mon gourdin.