Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/174

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d’horribles tapisseries, et d’horribles laines pour le tapis du pauvre abbé G… ; je ne mettrai certainement pas les mains à une semblable horreur; ’ le dessin est affreux, les couleurs sont passées, mal assorties; les laines sont d’une qualité de couverture de pauvres; c’est un total épouvantable et je renvoie mon paquet avec 12 fr. 5o; c’est le prix qu’il faut payer, fait ou non. Cécile est désolée du sien mais n’ose pas le rendre. Je vais de ce pas chez M. G… et je lui dirai que je ne veux pas travailler à une chose aussi affreuse[1]

Thérèse fait sa première communion jeudi à Sain-te-Clotilde, chapelle du fond, au milieu ; c’est Gaston qui dit la messe à huit heures précises. — Adieu, chère petite, je t’embrasse bien tendrement ainsi qu’Émile et les chers petits. Si la caisse du piano arrive avant moi, fais déballer avec beaucoup de précaution… il y a beaucoup d’objets fragiles ; fais mettre le piano dans un des salons, les livres chez moi, ainsi que les joujoux : que les enfants prennent . ce qu’ils voudront, qu’ils aident à tout défaire.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Les Nouettes, vendredi 30 juin 1861.


Chère petite, les enfans vont à merveille[2]; ils ont fané hier jusqu’au soir avec des cris de joie adressés

  1. Il s’agissait d’un tapis d’autel pour une chapelle.
  2. Je les avais confiés à ma mère, désirant passer quelques jours à Paris.