Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/255

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des quatre parties du monde, et, à la fin, après cette multitude de chars et de nations, arrivait une vraie forêt, partagée en douze compartiments, représentant les douze mois de l’année avec leurs produits et leur végétation; c’était très beau et très riche. – Il paraît qu’au retour, les enfans ont mangé comme des loups un très bon déjeuner; puis deux heures de parloir et de récréation ; puis ils devaient avoir une séance dramatique avec comédie, musique, etc. Tu vois que ces pauvres Jésuites font ce qu’ils peuvent pour compenser la sortie des jours gras; aussi Jacques disait : « Comme ils « sont bons, ces Pères; ils font tout ce qu’ils peu-« vent pour nous rendre heureux! » – Adieu, ma chère bonne fille; j’attends ton arrivée avec une grande impatience et je ne suis pas la seule.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 1868.


Chère petite, fais-moi donner des nouvelles de Paul que je n’ai pu aller voir aujourd’hui ; en sortant de chez Sabine je me suis trouvée si mal à mon aise et j’ai eu si froid et si mal à la gorge que je suis rentrée: je me suis enveloppée chaudement, je me suis gargarisée avec de l’eau vinaigrée et je me sens beaucoup (mieux) ce soir ; je me coucherai de bonne heure et ce sera fini demain.

Sabine me charge de te dire que Françon est un amour à croquer ; comme c’est aussi mon avis,