siens
ne viendront pas se faire tuer dans ce dédale de haies, de bois, de vallées, de hauteurs ; c’est ce qu’ils évitent toujours et ce qui les empêchera d’envahir notre portion de Normandie et de Bretagne[1]. Émile est plein d’énergie et de courage ; je suis sûre qu’il se montrera très bien pendant tout ce désordre.
…Écris-moi le plus que tu pourras. J’espère qu’après la pacification et ton retour à Livet, je pourrai y aller passer quelque temps près de vous ; il y a un an que je ne vous ai vus tous ; mon pauvre Jacques travaille-t-il un peu au milieu de ces désordres guerriers ?… Je t’embrasse bien tendrement avec les enfans…
Chère enfant, j’ai envoyé à Jacques une lettre que j’avais reçue d’Émile, qui attendait toujours les Prussiens ; mais il n’aura pas eu leur visite, caries grandes pertes qu’ils ont déjà essuyées et qu’ils continuent à essuyer tous les jours, les obligent à rappeler leurs corps expéditionnaires…
J’espère et j’attends l’arrêt de la justice de Dieu[2]. Ils ont voulu vaincre, ruiner et démembrer la France ;