Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/296

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

quant

de cette somme environ cinq cents millions de contributions déjà reçues. Nous ne pouvions espérer d’aussi bonnes conditions ; l’Angleterre se sera interposée ; elle aura craint pour elle-même la trop grande puissance de la Prusse et son odieuse ambition. Quoi qu’il en soit, Dieu veuille que la nouvelle soit vraie et que nous soyons délivrés de ces odieux coquins, barbares et sauvages !…

Voilà le gouvernement bientôt constitué ; il est à peu près sûr que ce sera le comte de Chambord avec une constitution raisonnable et religieusement solide ; il adopterait le comte de Paris…

J’espère que Victor-Emmanuel sera mis à la réforme et tous les états italiens reformés comme par le passé ; ce sera la France par le moyen des zouaves de Charette qui fera la contre-révolution. Il ne manquera pas de volontaires. Il en a déjà dix mille[1]

La paix conclue, tous ces brigands évacueront le pays; je dois dire pourtant qu’Anatole m’écrit que ceux de Laigle sont des Hanovriens très doux et très faciles. Ceux d’Edgard aussi, près de Dieppe, sont polis et doux. Il fait un temps magnifique et pas froid. On travaille à toutes sortes de réparations de routes, des chemins de fer, etc., qui indiquent une certitude de paix et qui nous rendront bientôt la liberté de la circulation. C’est dans un rayon de six à dix lieues de Paris, que les réparations seront plus difficiles et plus considérables. Adieu, ma chère bonne fille.

  1. Dernières illusions, après toutes les précédentes !